Article publié le : 13 février 2025
En 2013, lors de travaux menés sur un chantier à Avort (49), une découverte inattendue est venue bouleverser la routine du site. Ce qui semblait être un simple amas de roche s’est révélé être un fossile datant de plusieurs millions d’années, témoignage fascinant d’une époque où cette région était recouverte par une mer chaude et peuplée d’espèces aujourd’hui disparues.
Un fragment du passé qui refait surface
C’est en intervenant sur ce chantier que nos équipes ont mis au jour des ossements fossilisés, dont certains rappellent ceux de grands reptiles marins ayant vécu au cours de l’ère secondaire. Très vite, la découverte a suscité l’intérêt des spécialistes, qui ont identifié ces restes comme appartenant à un prédateur marin du Crétacé, une période où l’actuelle région d’Anjou était immergée sous les eaux.
Des fragments de vertèbres massives et de mandibules impressionnantes laissent penser qu’il s’agirait d’un spécimen de reptile marin, peut-être un plésiosaure ou un mosasaure, ces géants qui dominaient les mers il y a plus de 90 millions d’années.
Une richesse paléontologique en Anjou
Cette découverte s’inscrit dans un contexte géologique exceptionnel. Le Saumurois et l’Anjou sont des territoires riches en fossiles, notamment grâce à la présence de formations calcaires datant du Turonien (entre 93 et 89 millions d’années). Cette couche géologique a déjà livré de nombreux fossiles de poissons, mollusques, mais aussi de grands reptiles marins, confirmant que cette région était autrefois un vaste lagon tropical.
Vers une étude approfondie et une mise en valeur du fossile
Les fossiles extraits du chantier d’Avort ont été confiés à des paléontologues et chercheurs spécialisés, qui les étudient afin de déterminer avec précision leur origine et leur espèce. L’analyse comparative avec d’autres spécimens déjà référencés dans des musées nationaux et internationaux permettra peut-être d’identifier une nouvelle espèce, voire d’apporter un éclairage nouveau sur l’évolution de ces reptiles marins en Europe.
Grâce à la collaboration entre scientifiques et entreprises du BTP, ce type de découverte peut être préservé et valorisé. À terme, ces fossiles pourraient rejoindre les collections d’un musée régional et être accessibles au public, témoignant de la richesse paléontologique du Maine-et-Loire.
Quand le BTP rencontre la science
Cette découverte illustre parfaitement comment les chantiers de construction, au-delà de leur vocation initiale, peuvent parfois révéler des trésors cachés sous nos pieds. Nous sommes fiers d’avoir été les témoins et les découvreurs involontaires de ce pan d’histoire naturelle, et nous continuerons à collaborer avec les experts lorsque de telles trouvailles surviennent.


